État antérieur...
Un rappel bienvenu de la Cour de cassation (Cass. 2e civ, 11 juillet 2024, n°23-17.893), par Maître Gaëtan BOCH, Avocat Spécialiste en Droit du dommage...
Le cabinet d'avocats intervient aux côtés des victimes d’agression aux fins d’obtenir leur indemnisation.
En matière d’agression, donc d’infraction pénale, la stratégie procédurale est essentielle dans la mesure où aucun assureur n’aura vocation à prendre en charge les conséquences corporelles de l’agression, et où, sauf hypothèse marginale, l’auteur des violences est insolvable.
La réparation éventuelle des conséquences corporelles de l’agression ne peut donc aboutir que par l’exercice d’une voie judiciaire.
Préalablement à la mise en place de toute procédure, une enquête doit être diligentée pour établir la réalité des faits dont se plaint la victime.
Cette enquête va être initiée soit directement par les forces de l’ordre intervenues sur les lieux de l’agression soit par l’intervention de la victime qui se déplacera pour dénoncer les faits dont elle a été victime et déposer plainte.
Il est impératif pour la victime, dès son audition, de déposer plainte contre l’auteur des faits, cette démarche permettra qu’elle reçoive une information sur l’issue de l’enquête.
En effet, toutes les enquêtes n’aboutissent pas à des poursuites pénales, parfois l’auteur des faits ne peut être identifié et aucune poursuite ne peut alors avoir lieu.
L’obtention du Procès-verbal est un point essentiel pour établir la réalité des faits dont la victime se plaint.
Dans l’hypothèse où l’auteur est identifié et poursuivi devant les juridictions pénales, la victime a la faculté de se constituer partie civile devant la juridiction concernée.
Elle a alors la possibilité de solliciter du Tribunal qu’il statue sur ses demandes et fixe le montant des dommages et intérêts lui revenant.
La victime peut en parallèle si elle en remplit les conditions saisir la commission d’indemnisation des victimes d’infractions, elle peut également saisir cette même commission si l’auteur des faits n’est pas connu dès lors que la réalité de l’agression est établie.
Les auteurs d’agressions sont quasi systématiquement insolvables de sorte que la victime va devoir envisager d’autres voies pour obtenir réparation.
Dans l’hypothèse où la victime conserve des séquelles physiques de son agression, elle va pouvoir obtenir réparation en saisissant la Commission d’indemnisation des victimes d’infraction (CIVI).
Cette commission, qui relève de la solidarité nationale, a pour vocation de permettre l’indemnisation des victimes subissant les plus lourds préjudices.
La victime devra donc établir qu’elle conserve une incapacité du fait de l’agression, cette démonstration pourra être faite par le biais d’une expertise médicale dont la mise en place pourra être sollicitée auprès de la CIVI.
La saisine de la CIVI est toutefois enfermée dans délais restreints auxquels il faut être particulièrement attentif sous peine de voir compromise toute possibilité d’indemnisation.
En l’absence de toutes séquelles fonctionnelles la victime pourra sous conditions obtenir du SARVI (service d’aide au recouvrement des victimes d’infractions) un règlement souvent partiel des sommes allouées par les juridictions pénales, outre une aide au recouvrement.
Un avocat spécialiste du dommage corporel sera à même de vous conseiller et vous accompagner dans vos démarches et demande d'indemnisation.